Pour une gestion durable des ressources humaines
Dans ce 5e et dernier épisode de la saison 2, Laurent Gilbert, Directeur général de l’agence Lame de Fond et Sana Hales, co-fondatrice de La Nouvelle Agence expriment leurs points de vue sur ce qui fait battre le cœur des agences de communication et de création.
Dans ce 5e et dernier épisode de la saison 2, Laurent Gilbert, Directeur général de l’agence Lame de Fond et Sana Hales, co-fondatrice de La Nouvelle Agence expriment leurs points de vue sur ce qui fait battre le cœur des agences de communication et de création.
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Dans cet épisode, vous découvrirez les visions de nos invités sur les ressources humaines dans le monde des agences de communication et de création. Quels ont été les impacts de la crise sur le business et les équipes ? Quels ont été les défis en termes de management ? Quel a été le rôle de l’humain dans la gestion de la crise ?
Nos deux invités sont d’accord de dire que la crise a eu des conséquences sur leurs agences. Pour Sana, co-fondatrice de La Nouvelle Agence, le secteur de la publicité est un secteur protégé, car il bénéficie d’une belle dynamique. Même si « C’est vrai que durant le premier confinement, il y a eu une forme d’inertie, de sidération. Il fallait apprendre à s’organiser, à reprendre la parole. 2-3 mois ont été nécessaires pour réorganiser le business. ». Cette restructuration a permis de mieux absorber les nouvelles demandes des clients et celles des collaborateurs.
Selon Laurent, le Directeur général de l’agence Lame de Fond, cette flexibilité a découlé de l’organisation mise en place grâce au télétravail. Et également de la volonté de la part de son agence de rassurer ses équipes. « Nous, on a été très ouverts durant cette crise. On proposait à chacun de travailler comme il le voulait, soit en télétravail, soit à l’agence. »
Derrière une crise totale, les équipes ont réagi tout comme le management afin de répondre aux angoisses et aux envies de chacun.
« Je pense que ce qui était important, c’était ce sens de l’écoute puis d’échanger, de partager, de parler des choses. Nous, on n’avait pas de tabou, tout était possible. » - Laurent Gilbert, Directeur général de Lame de Fond
Derrière cette souplesse, aucun de nos invités n’oublie le risque de la perte du contact et de l’échange. Même si leurs agences se sont ouvertes au télétravail, il faut éviter de dissoudre l’humain dans les relations internes ainsi que dans les relations avec les clients. « Maintenant, les rendez-vous téléphoniques sont devenus la norme. Un peu trop parfois, parce qu’on les enchaîne. C’est là le risque ! Il ne faut pas perdre l’humain, les sensations, les ambiances… qu’on ne capte pas quand on est en visio-conférence. », avertit Sana.
« Quand on fait des relations presse, il faut diminuer cet espace de prise de parole. Ça a été un challenge, même si on est devenu pluriel. On a appris à être omni-communiquant. » - Sana Hales, co-fondatrice de La Nouvelle Agence
Les rencontres avec les clients changent de modalités et de formes, et son implication doit être renforcée. Pour Laurent : « Le meilleur moyen de vendre du conseil à un client, c’est de l’intégrer dans la partie réflexion. ». Alors, même si les canaux de communication et de rencontres peuvent se relâcher, il faut étendre le travail en amont, organiser des ateliers, des visites. Les clients sont ainsi sensibilisés à une problématique globale.
Cette inclusion du client dans la problématique est également une manière d’en apprendre plus sur lui, mais aussi et surtout avec lui. C’est ce qu’explique Sana : « On ne se rend pas compte, mais on apprend beaucoup au contact des clients. Il n’y a pas de formation d’attachée de presse, de consultante média. On a appris sur le terrain à leur contact. ».
« Le savoir-être est plus important parce que le savoir-faire s’aiguise, s’améliore, même au contact des clients. » - Sana Hales, co-fondatrice de La Nouvelle Agence
Cette volonté d’impliquer le client au sommet de la réflexion, en amont d’un briefing ou d’une problématique, a pour objectif de lui donner confiance. Car, pour Sana, « Avec un client qui est volontaire, enthousiaste, impliqué avec son équipe RP, on va vers le succès. On devrait même le mettre dans un contrat. Quand on fait un signe à un nouveau client, on fait ce fameux atelier et tout ça doit transparaître. ». L’objectif de l’agence est alors de casser cette frontière entre annonceur et prestataire pour atteindre une symbiose parfaite.
Cette confiance, si elle se manifeste avec l’extérieur, elle doit également se retrouver en interne, comme l’envisage Laurent : « En termes de management, ce qui a caractérisé cette période de confinement, c’est la confiance. C'est-à-dire que nous, on a voulu tout bâtir sur la confiance. ». Elle devient ainsi un élément indispensable de la solidité et de cohésion d’une agence, tout cela dans le but d’avancer avec une mission, de servir un propos, et de servir les clients.
« Je pense que le mot confiance est le maître mot pour cette période. Cette confiance s’est prolongée jusqu’à aujourd’hui. » - Laurent Gilbert, Directeur général de Lame de Fond
Ainsi animé d’une telle confiance, le duo client-annonceur ne peut qu’avoir des opportunités à saisir et des missions à accomplir. C’est exactement ce qu’ont compris nos invités suite au premier confinement, comme le dit Sana : « Nos clients avaient besoin de reprendre la parole parce que, dans le digital, beaucoup de choses ont été modifiées. ». La confiance n’est d’ailleurs permise que grâce à une bonne connaissance de son client et des relations qui se tissent.
Selon Sana, cette confiance ne doit faire oublier à personne que « Derrière un écran, derrière un briefing, il y a une personnalité, il y a parfois aussi une forme d’angoisse parce qu’on investit du budget. Il y a une quête de résultats. ». Au-delà de la confiance, il faut aussi accompagner chaque client dans une démarche propre et parfois bien plus personnelle que ce que l’on peut penser.
« Je pense que ce qui est important avec nos clients, c’est d’apprécier ces moments d’échanges avec eux. À partir du moment où on est avec eux et qu’on réfléchit ensemble, c’est là que naissent les plus belles idées. C’est ce que j’aime. » - Laurent Gilbert, Directeur général de Lame de Fond
On finit en beauté avec ce dernier épisode d’Agency Life qui nous montre que le monde des agences soulève bien des questions et des points de vue différents, souvent complémentaires. On espère que cette nouvelle saison vous a plu. Si vous voulez participer à la prochaine saison, n’hésitez pas à nous écrire ici. Pour retrouver tout le contenu de nos anciens épisodes, rendez-vous ici. Et enfin, pour ne rien manquer de nos actualités, abonnez-vous à notre newsletter en cliquant là.
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